Du flouz chez les Ammeln

Dimanche 26 février 2017

Tizerkine – Tafraoute – Tiznit 142 km (dont 16 de piste)

 On termine notre boucle sans rencontrer le moindre véhicule, ce qui n’est pas plus mal car sur plusieurs kilomètres la piste à flanc de montagne est si étroite que tout croisement serait impossible. Les paysages sont superbes et sauvages à souhait.

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A Taghaout on était censé retrouver le goudron mais ce n’est qu’à la hauteur de Tasrirte qu’on le retrouve en récupérant notre route de la veille qu’on fait en sens inverse, en revenant vers Tafraoute. Pour rejoindre Tiznit, on passe par la vallée des Ammeln, pas moins de 27 villages se succèdent sur une quarantaine de kilomètres.

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Le plus étonnant est le nombre d’imposantes maisons, toutes récentes ou en construction. Manifestement, la diaspora Ammeln a les moyens… La route grimpe ensuite jusqu’au col de Kerdous, à 1340 m d’altitude (et non 1100 comme le mentionnent la carte Michelin et le Routard. On avait déjà constaté en Amérique du Sud que les altitudes annoncées sur les Michelin étaient assez fantaisistes). Pas de spot dodo qui nous inspire avant Tiznit, la route traverse une vaste plaine, plate comme la main et morne. Du coup on se résigne à aller au camping municipal de Tiznit. Surprise, il est plein à craquer, entre ses hauts murs ses 200 emplacements sont tous occupés. Mais juste à côté, un petit parking jouxtant le grand parc de Tiznit abrite déjà une douzaine de camping-cars.

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On se gare sur le côté et l’on est vite encadré. Contraste total avec le site de notre bivouac sauvage d’hier, mais la nuit va vite tomber ! A priori, comme à côté d’Agadir, la mer et la plage en moins, une petite communauté de Français hiverne là ! Bon, vu leurs engins, ils ne risquent pas de venir polluer les petites pistes de montagne…

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Balade rapide dans le souk et la médina, bof, bof, demain on dégage !

Les photos sont ici.

Une histoire belge et de vieux villages

Samedi 25 février 2017

Oumesnat – Tafraoute – Aït-Mansour – Tizerkine 66 km (dont 14 de piste)

Temps très brumeux ce matin, mais il se lève assez vite et je retourne faire une petite balade dans le vieil Oumesnat. La plupart des maisons sont maintenant en ruines, le village moderne a quitté les flancs du djebel Lekst et s’est déplacé vers la plaine. Courses rapides à Tafraoute, où de nombreux camping-cars stationnent, la route Tiznit-Agadir via Tafraoute étant réputée l’une des plus belles de la région. Mais pour nous, direction les gorges d’Aït-Mansour pour une petite boucle hors des sentiers battus. Auparavant, quelques kilomètres de piste pour ne pas rater la curiosité locale, « les rochers peints du désert ».

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Un artiste belge, Jean Vérame, a utilisé en 1985 pas moins de 19 t de peinture à l’eau pour peindre à sa façon les blocs de grès et de granit rose du désert. On aime ou pas, mais le temps a déjà bien délavé la peinture et de toute façon, le paysage aux alentours, un immense chaos de gros blocs, mérite le détour.

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La route grimpe ensuite jusqu’à plus de 1700 m, le paysage devient minéral et on traverse un plateau rocailleux avant de redescendre vers Aït-Mansour, ses gorges et sa palmeraie.

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Jusqu’à Gdourt, elle borde l’oued sur une dizaine de kilomètres et notre petite route de montagne offre une succession de beaux points de vue sur des villages traditionnels. On se dégourdit les jambes à Aït-Mansour avant de reprendre la route pour profiter du superbe éclairage de la fin d’après-midi, le ciel est maintenant d’un bleu limpide.

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Au lieu de refaire la route en sens inverse, on poursuit vers Tiwadou et les gorges de Timguilcht, c’est la fin du goudron, la route est en construction mais l’ancienne piste est toujours là, qui zigzague ou emprunte par moments le lit de l’oued Tamanar, heureusement à sec. Spot dodo juste après Tizerkine, à un petit 1400 m d’altitude, au milieu de nulle part, au soleil couchant. L’avantage du 4×4, c’est qu’on n’hésite pas à quitter la piste pour profiter d’un des rares endroits plats et se poser avant qu’elle ne regrimpe trop !

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En fait de piste, c’est une petite route qui fut goudronnée il y a longtemps et qui est retournée à l’état sauvage, ça et là quelques traces de bitume subsistent et contribuent aux cahots ! La région est peuplée d’Ammeln, une tribu célèbre pour son sens des affaires et son dynamisme commercial et la langue parlée est le chleuh (ou tachelhit). La région étant intrinsèquement très pauvre, beaucoup ont émigré et reviennent pour leurs vieux jours au pays. Au vu des superbes maisons neuves qu’on voit çà et là, manifestement certains ont bien réussi ! Le coin nous rappelle un peu l’Hadramaout au Yémen. Une fois passé Gdourt, circulation nulle, le petit camion se taille un franc succès, pas grand-monde ne s’aventure jusqu’ici… 

Les photos sont ici.

Vers l’anti-Atlas, Oumesnat et ses vieilles maisons

Vendredi 24 février 2017

Aourir (Camping Atlantica d’Imourane) – Oumesnat 163 km

Ce matin, avant de partir, achat à la petite supérette du camping de 2 baguettes et du Canard Enchaîné… Quelques courses au Carrefour Market (camembert, roquefort et petits lardons ne sont pas évidents à trouver dans les petites épiceries locales !), puis on prend la route de Tafraout. On met un certain temps à retrouver la campagne, la sortie d’Agadir et des villes limitrophes s’étire sur plusieurs dizaines de kilomètres. Tout d’un coup, on se retrouve quasiment seuls.

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Arrêt à la kasbah de Tizourgane, ensemble de maisons en terre en cours de rénovation qui abrite des chambres d’hôtes. Vue panoramique depuis le piton rocheux où est perchée la kasbah. L’attraction locale, c’est l’escalade avec pas mal de voies dans le massif du djebel Lekst qui culmine à 2360 m, il y a actuellement tout un groupe d’Anglais dans les gîtes de la kasbah…

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On passe un col à un peu plus de 1700 m avant de redescendre vers Tafraout. Quelques kilomètres avant cette bourgade, arrêt à Oumesnat où l’on peut visiter une maison en terre traditionnelle à quatre niveaux, vieille d’environ quatre siècles, encore dans son jus, au soleil couchant. Tout à côté, une autre restaurée fait chambre d’hôtes. On reste pour la nuit sur le petit parking à la fin de la piste praticable qui traverse le village, on est entre la mosquée en construction et le cimetière, tranquillité assurée !  Pas le moindre gamin ne viendra tourner autour du petit camion. Une fois la nuit tombée, aucune lumière visible, ici on a gardé l’habitude de se coucher avec les poules…

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Le temps aujourd’hui a été très couvert et à la radio ce soir, on apprend que l’état d’urgence a été décrété à Rabat/Salé où il est tombé en moins d’une journée plus du quart des précipitations annuelles avec inondations à la clé. Grosses chutes de neige aussi dans l’Atlas, ça ne va pas être évident de pouvoir prendre les pistes d’altitude. Le mauvais temps essaye de nous rattraper ! Quant à la radio, la station FM locale, qui comme la plupart des radios alterne français et arabe avait une play-list avec Brassens, David Bowie, Aznavour, Nina Simone, Otis Redding, bref pas très couleur locale mais super programmation…

Les photos sont ici.

Journée technique !

Jeudi 23 février 2017

Aourir – Camping Atlantica d’Imourane

 La grande activité du matin ici, c’est la promenade du chien-chien à sa mémère. A la réception du camping, le préposé m’a demandé plusieurs fois si on avait un chien ou non, le fait de ne pas en avoir semblait le déstabiliser… Sur la plage, c’est leçon de surf, les petits rouleaux sont parfaits pour des débutants, mais ce n’est pas la clientèle des camping-cars.

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Pour nous, ce sera une journée technique : laverie, changement de la batterie de service, démontage de la partie arrière du pot d’échappement pour soudure et nettoyage du mécanisme du lève-vitre de la porte droite. Vers 15 h tout est fini, mais j’en profite pour une inspection détaillée des dessous du petit camion.

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Nettoyage des contacts des divers capteurs, je m’aperçois alors que trois fixations du feutre servant à « l’insonorisation » sous le moteur (on se demande ce que ce serait sans cela !) se sont fait la malle et que le dit feutre va flirter avec l’échappement et le capteur du compte-tours… Bref, le temps de refixer tout cela et de prendre une bonne douche, le soleil décline sur l’horizon, au diable l’avarice on ne partira que demain matin.

Cascade et mimileland…

Mercredi 22 février 2017

Taba – Tamrout – Imouzzer – Aourir 89 km

La nuit fut d’un calme olympien, pas le moindre trafic a priori cette nuit. Seul bémol, on ne capte rien au sens strict du terme : pas la moindre station de radio ni de réseau, on se contentera de podcasts déjà enregistrés sur le Mac. Ce matin, pour regagner la route, on se plante dans ce qui est une glaise bien grasse et collante – il a plu hier soir – qui colmate vite fait les sculptures des pneus. Un petit passage en mode 4×4 et on regagne la route sans coup férir. Finalement, même pour ne s’écarter que de 50 m de la route, l’option 4×4 n’est pas si mal que cela…

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Jolie route qui finit par longer l’oued Tinkert, pas un chat sur la dite route et le petit camion a un franc succès auprès des enfants des rares villages traversés.

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A Tamrout, petite balade pour aller au pied de la cascade qui est active avec les pluies de ces derniers jours. Comme on est les seuls touristes, les marchands du temple nous assaillent, mais il y a un bel artisanat tirant partie de la loupe de thuya et on craque pour divers petits objets. On se fait probablement un peu entuber sur les prix, mais vu le niveau on n’ose pas trop marchander, la région n’est pas bien riche et il faut bien que les artisans vivent.

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A Imouzzer-des-Ida-Outanane, on rejoint la grande route (verte sur la Michelin) qui redescend vers Aourir, juste au nord d’Agadir, et qui parcourt la vallée dite du Paradis. C’est effectivement très vert et fertile, oliviers, amandiers en fleurs et arganiers, mais on préfère le paysage de notre petite route du matin. On rejoint ensuite l’oued Asserssif dont les crues récentes ont emporté en partie la route qui se transforme en piste sur un bon moment. Juste après Aourir, en remontant vers le nord on se pose au camping Atlantica d’Imoura. Avec ses 410 emplacements pour camping cars, ce n’est pas le plus grand, l’Atlantica Park dépasse les 800 ! Mais c’est le plus proche d’Aourir, avec wifi et pas mal de services. Notre batterie de service, bien que n’ayant que trois ans, prend manifestement mal la charge et à Agadir, vu le nombre de CC, on devrait trouver une batterie ad-hoc à décharge lente.

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Un mécano appelé par la direction du camping passe effectivement dans la demi-heure suivant notre arrivée et prend les dimensions de la batterie. Notre loulou détonne ici, au milieu de ces CC rutilants et pour certains aussi gros qu’un car de tourisme. Le mécano me confirme ce que je pressentais, l’immense majorité des CC restent scotchés ici de novembre à mars/avril. Certes le climat d’Agadir est plus plaisant en hiver que celui de Roubaix-Tourcoing, le camping est nickel, douches chaudes, piscine, cours de gym, d’arabe, d’informatique, restaurant, supérette, marchand de fruits et légumes, coiffeur, on peut vivre ici plusieurs mois sans avoir à sortir du camping. La plage, immense, est juste au bout du terrain, mais l’eau est plutôt froide pour la baignade (16 à 17°C en hiver, pas plus de 20°C l’été). A 19h pétantes, la nuit est tombée, plus un chat dans le camping, tous sont dans leurs immenses CC à regarder le journal télévisé de 20h (décalage horaire oblige).

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Le plus cocasse ce sont les dénominations de certains de ces monstres : Explorateur, Aventurier, Randonneur, Baroudeur… pour des engins incapables de prendre la moindre piste ou même une petite route de montagne !

Français et Allemands sont en majorité, suivis par Anglais et Belges. Il faut aimer la promiscuité, seuls 3 ou 4 emplacements ont une vague vue sur la mer… C’est vraiment mimileland, mais, bon, tous les goûts sont dans la nature ! Le contraste est total avec notre bivouac en pleine nature hier ! Par contre, le wifi est en rade et devrait être dépanné sous peu, Inch A llah !

Les photos sont ici.

Route de l’argan et Beach Boys

Mardi 21 février 2017

Essaouira – 10 km avant Taba via Imsouane 147 km

Petit tour matinal pour moi dans la médina, pas un seul touriste, les boutiques qui leur sont consacrées sont encore fermées, du coup l’ambiance est plus authentique.

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On prend ensuite la route d’Agadir et l’on traverse la principale région de production d’huile d’argan, dont le centre est à Tamanar. Tout le long de la route des étals en proposent. L‘amlou est une variante, mélangeant huile d’argan, lait d’amandes et miel. Une petite coopérative en propose même de la bio, vendue en petites bouteilles d’un demi-litre à 25 € pièce, à ce prix on restera à l’huile d’olive… Petit détour par Imsouane pour une pause déjeuner.

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Ce nom n’évoquera pas grand-chose pour la plupart des gens, sauf pour les surfeurs, c’est l’un des meilleurs spots du Maroc. Ambiance Beach Boys des années 70, le long du front de mer ce ne sont plus des combi VW mais des fourgons plus ou moins aménagés qui se succèdent, abritant une petite communauté de surfeurs, surtout anglais, français, espagnols et allemands mais il y a aussi quelques locaux.

On reprend la route vers Agadir et au niveau de Tamri on prend une petite route de montagne vers la cascade de Tamrout et Imouzzer-des-Ida-Outanane.

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Mais comme le ciel est tout noir et que la cascade est à plus de 1000 m d’altitude, on se pose avant le petit village de Taba au milieu des arganiers, un peu à l’écart de la route quasiment déserte…

Les photos sont ici.

Essaouira, plaisir des yeux, plaisir des mains…

 

Lundi 20 février 2017

Ounara – Essaouira 24 km

Un peu de pluie ce matin, mais cela se lève et on se dirige vers Essaouira où l’on se pose sur un parking juste à l’entrée de la médina. On traverse cette dernière jusqu’au port rempli de barques de pêche et de chalutiers. Quatre marins par barque et deux palangrottes de trois kilomètres de long avec un hameçon tous les mètres, soit un total de 6000 ! Là, des aides sont en train de préparer les lignes en les appâtant avec des bouts de sardines.

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Bien qu’on vienne de faire les courses au Carrefour Market d’Essaouira (on y achètera même du magret de canard emballé sous vide !), en passant devant les étals de pêcheurs vendant leurs prises, on craque pour un superbe homard qui affiche presque 2 kilos sur la balance… Beau point de vue depuis le bastion jouxtant la belle Porte de la Marine, puis on rejoint à l’autre extrémité le Mellah, le quartier juif.

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La plupart de ses 17 000 habitants partirent après la guerre des Six-Jours contre Israël car ils craignaient des représailles. Le quartier fut ensuite squatté par des habitants très pauvres issus de l’exode rural qui en sont maintenant expulsés pour cause de réhabilitation et qui protestent pour obtenir un relogement décent. Menaçant ruine, une partie est en cours de démolition, le reste doit être réhabilité et est quasi désert. Seules quelques familles juives s’y accrochent encore et sur les 36 synagogues (la plupart étant des synagogues familiales privées), il ne reste que la « grande synagogue » et une petite qu’on visite.

On continue notre visite en zigzaguant dans les ruelles, sans rater les artisans de la squala, plaisir des yeux mon ami… Paulette plaide pour de superbes petits bougeoirs ronds en bois de thuya. A 2 € pièce, on ne se ruine pas trop ! Tout le rempart ouest, d’où l’on a vue sur la mer, est en réfection, du coup pas de balade sur le chemin de ronde. Notre parking étant au fond d’une rue quasiment en impasse, l’endroit est si tranquille qu’on y passe la nuit, à 50 m des remparts.

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Je termine la journée par un massage berbère à l’huile d’argan, très bonne pour tout un tas de choses. A la fin du massage, la masseuse me dit «c’est fini, maintenant, tu te relaxe avec les mains »… Bon, notre avis sur Essaouira est que d’une manière générale, la médina est devenue un peu trop touristique, elle a un petit côté Mont Saint-Michel…

Les photos sont ici.

Souira Kédima, une escale sympa sur la route d’Essaouira

Dimanche 19 février 2017  

Oualidia – Safi – Ounara 179 km

Il pleut un peu ce matin et on zappe la petite station balnéaire de Oualidia, le seul intérêt étant d’y déguster des huîtres produites localement dans la lagune, mais après le petit-déjeuner… On continue sur notre autoroute privée jusqu’à Safi, privée car on y circule seuls sur 80 km ! Par contre, elle s’arrête bien à Safi cette fois, la portion Safi – Essaouira est encore en travaux.

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Balade dans la médina de Safi, tour à la colline des potiers où sont regroupés les artisans potiers, mais l’attraction trois routards de Safi, le musée national de la céramique étant fermé pour cause de rénovation, on prend la route côtière vers Essaouira, juste avant un bon grain.

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Temps gris, il pleut, on passe devant l’immense complexe de production de phosphates de Safi… Arrêt à Souira Kédima, petite station balnéaire et port de pêche. Hors-saison, les petites villas sont presque toutes fermées mais le port de pêche est un peu actif.

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Manifestement la saison des araignées de mer bat son plein et on craque de nouveau pour un beau spécimen qui assurera le repas de ce soir pour 20 dirhams, soit … 2 € !

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La route en corniche offre ensuite de beaux points de vue sur la mer et le temps se lève. De belles villas récentes mitent peu à peu cette partie de la côte. On arrive un peu tard à Had-Draâ, célèbre pour son grand marché du dimanche. Le Routard recommande d’y arriver tôt le matin, là il est 16 h passées et les commerçants finissent de remballer.  On se pose juste après à Ounara, à 25 km d’Essaouira, douches chaudes, électricité et wifi. Le camping des Oliviers est presque plein, on voit qu’on se rapproche des zones touristiques.

Les photos sont ici.

Grande mosquée, bastions portugais et une belle citerne

Samedi 18 février 2017

Casablanca – Azemmour – El Jadida 189 km

Ce matin, visite de la mosquée Hassan II, construite par Bouygues entre 1987 et 1993 pour la modique somme d’à peu près 2 milliards de $ et décorée par 10 000 artisans dans la plus pure tradition marocaine… Troisième par la taille après La Mecque et Médine, la grande salle de prière fait 200 m par 100 m et 65 m de hauteur sous plafond, le total fait 365 m, autant que le nombre de jours de l’année.

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Le minaret est haut de 200 m. La grande porte royale, toute en titane, à ouverture verticale, dépasse les 17 tonnes. Quant au toit, il s’ouvre et coulisse sur des rails. Visite de la salle des ablutions, du hammam et du bain turc.

La sortie de Casablanca est un peu pénible, pas mal de travaux et d’embouteillages. On zappe les quelques immeubles art-déco, un tantinet décatis, vantés par le Routard, ce n’est pas l’Art Deco District de Miami…

Déjeuner à Azemmour et balade dans la médina restée bien dans son jus, belles portes et quelques beaux murals.

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Le duc de Bragance édifia ses murailles en 1513, sa flotte ne comptait pas moins de 400 caravelles, avec à bord 2000 cavaliers et leurs montures et 13 000 hommes. Ils devaient être bien serrés. On rejoint ensuite El Jadida et visite de la vieille ville portugaise enserrée entre les quatre bastions édifiés en 1502.

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Beau point de vue sur le port, on arrive à l’heure du départ des chalutiers et visite d’une belle citerne, portugaise également. Construite en 1514 et servant de dépôt d’armes pour le château avant d’être transformée en citerne en 1541, elle fut ensuite abandonnée dans les décombres de la vieille ville avant d’être fortuitement redécouverte en 1916 lorsqu’un petit épicier désireux d’agrandir son échoppe perça malencontreusement l’une de ses parois (trois mètres d’épaisseur quand même, il devait être motivé !).

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On y conserve une couche d’eau de 5 cm ce qui permet d’admirer de superbes reflets (on chemine cependant à pied sec en restant le long des parois). Sur nos cartes (récentes, n’en déplaise à certains mauvais esprits …) l’autoroute s’achève à El Jadida et l’on prend la nationale en mauvais état, avec casse-vitesse tous les 500 m. La moyenne s’effondre, mais ô surprise, Safi est fléché par l’autoroute. En fait le tronçon El Jadida – Safi vient tout juste d’être mis en service et on récupère l’autoroute qui contourne El Jadida après un slalom entre les usines, raffineries et autres installations de l’impressionnant et sinistre complexe industriel de Jorf-Lasfar. L’autoroute est déserte et le petit camion apprécie le revêtement flambant neuf. Arrêt sur une aire de repos 30 km avant Safi, juste avant la sortie pour Oulidia, nous l’avons pour nous seuls et vu le trafic quasi nul, la nuit devrait être paisible…

Les photos sont ici.

Les cigognes de Chellah

Vendredi 17 février 2017

Rabat – Casablanca 95 km

Balade à pied en traversant la vieille médina encore déserte jusqu’à la tour Hassan, dont l’entrée est encadrée par des gardes montés sur des chevaux blancs. De la mosquée du XIIe siècle, il ne reste que le minaret inachevé qui n’atteint que 44 m au lieu des 80 prévus. Quant à la mosquée elle-même, jamais construite, il ne reste que les bases de 312 colonnes et 42 piliers de marbre.

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Juste à côté, visite du mausolée de Mohammed V, tombeau en onyx blanc provenant du Pakistan, superbe coupole d’acajou et de cèdre du Liban dorée à la feuille, on est arrivés juste à temps avant une visite officielle.

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Le musée des Oudaïa étant fermé pour rénovation, on rejoint le site de la nécropole de Chellah. En 1339, le sultan Abou Youssef Yacoub choisit l’ancien site romain de Sala Colonia pour abriter les tombeaux de la dynastie mérénide. Le site tomba dans l’oubli lorsqu’un des sultans choisit d’être inhumé à Fès, choix repris par ses successeurs. Les ruines de la nécropole mérénide cohabitent avec l’antique cité romaine et apparemment sont fort appréciées des cigognes blanches, sédentaires. Il y a environ 300 nids sur le site et comme dit le Routard, seul leur claquement de bec caractéristique trouble la quiétude des lieux !

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Autoroute vers Casablanca, arrêt chez Iveco pour regarnir la provision de filtres à huile et gazole à un tarif 4 à 5 fois moins cher qu’en France, puis on se pose tout à côté de l’imposante mosquée Hassan II. Comme on est vendredi après-midi et que la grande prière bat son plein, plus de visites guidées ce jour.

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Balade dans la vieille médina et on revient juste à temps pour une photo de la mosquée au coucher du soleil. Des pêcheurs profitent de la digue pour tenter leur chance. La photo ci-dessous a été prise depuis l’intérieur du petit camion…

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Les photos sont ici.