Mercredi 22 février 2017
Taba – Tamrout – Imouzzer – Aourir 89 km
La nuit fut d’un calme olympien, pas le moindre trafic a priori cette nuit. Seul bémol, on ne capte rien au sens strict du terme : pas la moindre station de radio ni de réseau, on se contentera de podcasts déjà enregistrés sur le Mac. Ce matin, pour regagner la route, on se plante dans ce qui est une glaise bien grasse et collante – il a plu hier soir – qui colmate vite fait les sculptures des pneus. Un petit passage en mode 4×4 et on regagne la route sans coup férir. Finalement, même pour ne s’écarter que de 50 m de la route, l’option 4×4 n’est pas si mal que cela…
Jolie route qui finit par longer l’oued Tinkert, pas un chat sur la dite route et le petit camion a un franc succès auprès des enfants des rares villages traversés.
A Tamrout, petite balade pour aller au pied de la cascade qui est active avec les pluies de ces derniers jours. Comme on est les seuls touristes, les marchands du temple nous assaillent, mais il y a un bel artisanat tirant partie de la loupe de thuya et on craque pour divers petits objets. On se fait probablement un peu entuber sur les prix, mais vu le niveau on n’ose pas trop marchander, la région n’est pas bien riche et il faut bien que les artisans vivent.
A Imouzzer-des-Ida-Outanane, on rejoint la grande route (verte sur la Michelin) qui redescend vers Aourir, juste au nord d’Agadir, et qui parcourt la vallée dite du Paradis. C’est effectivement très vert et fertile, oliviers, amandiers en fleurs et arganiers, mais on préfère le paysage de notre petite route du matin. On rejoint ensuite l’oued Asserssif dont les crues récentes ont emporté en partie la route qui se transforme en piste sur un bon moment. Juste après Aourir, en remontant vers le nord on se pose au camping Atlantica d’Imoura. Avec ses 410 emplacements pour camping cars, ce n’est pas le plus grand, l’Atlantica Park dépasse les 800 ! Mais c’est le plus proche d’Aourir, avec wifi et pas mal de services. Notre batterie de service, bien que n’ayant que trois ans, prend manifestement mal la charge et à Agadir, vu le nombre de CC, on devrait trouver une batterie ad-hoc à décharge lente.
Un mécano appelé par la direction du camping passe effectivement dans la demi-heure suivant notre arrivée et prend les dimensions de la batterie. Notre loulou détonne ici, au milieu de ces CC rutilants et pour certains aussi gros qu’un car de tourisme. Le mécano me confirme ce que je pressentais, l’immense majorité des CC restent scotchés ici de novembre à mars/avril. Certes le climat d’Agadir est plus plaisant en hiver que celui de Roubaix-Tourcoing, le camping est nickel, douches chaudes, piscine, cours de gym, d’arabe, d’informatique, restaurant, supérette, marchand de fruits et légumes, coiffeur, on peut vivre ici plusieurs mois sans avoir à sortir du camping. La plage, immense, est juste au bout du terrain, mais l’eau est plutôt froide pour la baignade (16 à 17°C en hiver, pas plus de 20°C l’été). A 19h pétantes, la nuit est tombée, plus un chat dans le camping, tous sont dans leurs immenses CC à regarder le journal télévisé de 20h (décalage horaire oblige).
Le plus cocasse ce sont les dénominations de certains de ces monstres : Explorateur, Aventurier, Randonneur, Baroudeur… pour des engins incapables de prendre la moindre piste ou même une petite route de montagne !
Français et Allemands sont en majorité, suivis par Anglais et Belges. Il faut aimer la promiscuité, seuls 3 ou 4 emplacements ont une vague vue sur la mer… C’est vraiment mimileland, mais, bon, tous les goûts sont dans la nature ! Le contraste est total avec notre bivouac en pleine nature hier ! Par contre, le wifi est en rade et devrait être dépanné sous peu, Inch A llah !
Les photos sont ici.